Face à la complexité des situations migratoires, l’aide retour volontaire (ARV) de l’Ofii se présente comme une mesure d’accompagnement essentielle pour les étrangers en situation irrégulière souhaitant retourner dans leur pays d’origine.
Cet article a pour objectif de décliner les aspects clés de ce dispositif, en s’adressant avant tout aux personnes concernées et à celles qui les entourent.
Sommaire
- 1 1. Quelles sont les conditions requises pour l’ARV ?
- 2 2. Comment se déroule une demande d’aide au retour volontaire ?
- 3 3. Quelles sont les modalités de départ ?
- 4 4. Comprendre le montant de l’allocation forfaitaire
- 5 5. Qui peut bénéficier de l’aide à la réinsertion ?
- 6 6. Comment organiser l’aide à la réinsertion dans le pays d’origine ?
- 7 7. Types de suivi offerts
- 8 Conclusion
1. Quelles sont les conditions requises pour l’ARV ?
Pour bénéficier de l’aide au retour volontaire (ARV) de l’Ofii, plusieurs conditions doivent être remplies :
– Résidence en France : L’étranger doit avoir résidé en France pendant au moins six mois. Cette durée est essentielle pour assurer un lien avec le pays.
– Situation administrative : L’étranger doit se trouver dans l’une des situations suivantes :
– Obligation de quitter le territoire français (OQTF) : Une décision administrative qui impose un départ.
– Refus de demande d’asile : Avoir reçu un rejet sur sa demande d’asile, entraînant la nécessité de quitter la France.
– Situation irrégulière : Être en situation administrative illégale sans titre de séjour valide.
– Demande d’asile non poursuivie : Avoir déposé une demande d’asile mais ne pas vouloir la continuer.
– Démarche volontaire : L’ARV est une démarche volontaire qui ne peut être demandée qu’une seule fois. Cela souligne l’importance d’un choix réfléchi pour le retour.
Respecter ces conditions est crucial pour obtenir l’’aide retour volontaire (ARV) de l’Ofii .
2. Comment se déroule une demande d’aide au retour volontaire ?
Pour demander l’’aide retour volontaire (ARV) de l’Ofii , l’étranger doit suivre une procédure précise :
– Se rendre au bureau de l’Ofii : L’étranger doit se présenter au bureau de l’Ofii le plus proche de son domicile. Cette étape est essentielle pour initier le processus.
– Assistance d’un conseiller : Un conseiller de l’Ofii est disponible pour aider l’étranger à remplir un formulaire de demande. Cette assistance garantit que toutes les informations nécessaires sont correctement fournies.
– Régularisation des papiers : Si l’étranger ne dispose pas de documents en règle, le conseiller l’aidera à régulariser ses papiers afin de préparer son retour.
– Interprète disponible : En cas de barrière linguistique, l’étranger peut demander la présence d’un interprète. Cela facilite la communication et assure une compréhension claire des démarches.
– Prise en charge des frais : L’Ofii prend en charge les frais de transport jusqu’à l’aéroport, ainsi que les billets d’avion nécessaires pour le retour. Cela vise à rendre le processus accessible et sans coût pour le bénéficiaire.
Ces étapes garantissent que la demande d’aide au retour volontaire (ARV) se déroule dans les meilleures conditions.
3. Quelles sont les modalités de départ ?
Le jour du départ, plusieurs modalités sont mises en place pour garantir un retour en toute sécurité :
– Accompagnement par l’Ofii : L’étranger est accompagné par un représentant de l’Ofii jusqu’à la salle d’embarquement. Cela assure un soutien et une assistance tout au long du processus.
– Remise de la convocation : Une convocation est fournie, contenant des informations essentielles sur le voyage. Ce document est indispensable pour la bonne organisation du départ.
– Informations sur les bagages : La convocation précise le poids maximum autorisé des bagages. Il est crucial de respecter cette limite pour éviter des complications à l’aéroport.
– Rappel des règles à suivre : La convocation inclut également des instructions sur les procédures à suivre pour assurer un départ conforme aux règles établies.
Ces modalités visent à faciliter le voyage de l’étranger et à garantir que l’aide retour volontaire (ARV) de l’Ofil se déroule sans encombre.
4. Comprendre le montant de l’allocation forfaitaire
L’allocation forfaitaire, versée dans le cadre de l’aide au retour volontaire (ARV) de l’Ofii, est accordée une seule fois et son montant dépend du pays d’origine de l’étranger. Voici les principaux montants applicables :
– Ressortissants de certains pays : Pour les personnes originaires de pays comme le Kosovo, l’allocation est fixée à 300 € par personne. Ce montant vise à soutenir un retour en douceur.
– Autres nationalités : Pour les étrangers venant d’autres pays, l’allocation forfaitaire s’élève à 650 € par personne. Cette somme est conçue pour aider à couvrir les premières dépenses à l’arrivée.
– Majoration possible : Dans certains cas, ce montant peut être majoré jusqu’à 1 200 €. La décision d’octroyer cette majoration repose sur des critères spécifiques évalués par l’Ofii.
Il est important de noter que cette allocation ne concerne pas les ressortissants de l’Espace économique européen (EEE) ou de l’Union européenne (UE). Ainsi, comprendre ces montants est essentiel pour les candidats à l’aide au retour volontaire (ARV) de l’Ofii.
5. Qui peut bénéficier de l’aide à la réinsertion ?
L’aide à la réinsertion, dans le cadre de l’aide au retour volontaire (ARV) de l’Ofii, est destinée à plusieurs catégories de personnes. Voici les principaux bénéficiaires :
– Projets validés : L’aide est accessible uniquement si le projet du demandeur a été validé par un comité de l’Ofii. Cette validation est essentielle pour garantir la pertinence du projet.
– Aides à la création d’entreprise : Les bénéficiaires peuvent recevoir un soutien spécifique pour la création d’entreprise, facilitant ainsi leur réinsertion économique.
– Soutiens financiers : Des aides financières pour la réinstallation peuvent également être accordées, afin d’alléger les frais liés au retour.
– Accompagnement à l’emploi : Un accompagnement à l’emploi est proposé pour aider les bénéficiaires à retrouver une activité professionnelle dans leur pays d’origine.
– Publics spécifiques : L’aide est également ouverte aux étudiants, jeunes professionnels et volontaires dont le titre de séjour expire dans un délai de trois mois. Cela permet d’encadrer les retours de manière ciblée et efficace.
Ces mesures visent à faciliter la réinsertion des bénéficiaires dans leur pays d’origine.
6. Comment organiser l’aide à la réinsertion dans le pays d’origine ?
Une fois de retour dans son pays d’origine, l’étranger doit suivre certaines étapes pour bénéficier de l’aide à la réinsertion. Voici comment procéder :
– Contacter l’Ofii : Dès son arrivée, l’étranger doit contacter l’Ofii pour signaler son retour. Cette démarche est essentielle pour entamer le processus de réinsertion.
– Établir un rendez-vous : Il est important de prendre rendez-vous avec un conseiller de l’Ofii. Ce professionnel jouera un rôle clé dans l’accompagnement de la personne durant cette phase de transition.
– Évaluation des besoins : Lors de ce rendez-vous, le conseiller évaluera les besoins spécifiques de la personne. Cette évaluation permet de déterminer les types d’aides qui pourraient être les plus bénéfiques.
– Identification des aides disponibles : Le conseiller aidera également à identifier les aides disponibles, qu’il s’agisse de soutiens financiers, d’accompagnement à l’emploi ou d’aides à la création d’entreprise.
– Mise en place d’un suivi : Un suivi sera organisé pour assurer un retour en douceur. Cela inclut des rendez-vous réguliers pour vérifier l’évolution de la réinsertion et ajuster les aides si nécessaire.
Ces étapes garantissent que l’aide à la réinsertion soit adaptée aux besoins de chaque individu et facilite leur intégration dans leur pays d’origine.
7. Types de suivi offerts
Le suivi de réinsertion proposé par l’Ofii se décline en trois niveaux distincts :
- Suivi social :
Ce premier niveau, d’une durée de six mois, vise à faciliter l’intégration des bénéficiaires. Il peut inclure des aides financières pour couvrir les frais de logement ou les coûts scolaires, permettant ainsi de répondre aux besoins essentiels lors du retour.
- Suivi emploi :
Le deuxième niveau, qui dure un an, est axé sur l’emploi. Il peut inclure le financement de salaires pour aider les bénéficiaires à retrouver un travail ou un soutien pour des formations professionnelles. Ce suivi est essentiel pour garantir une insertion durable dans le marché du travail.
- Suivi création d’entreprise :
Enfin, le troisième niveau est dédié à la création d’entreprise. Les bénéficiaires peuvent recevoir un accompagnement spécifique pour leur projet, qui doit être validé par un comité de sélection. Ce soutien est crucial pour encourager l’entrepreneuriat et favoriser l’autonomie économique des retournes.
Ces différents niveaux de suivi assurent une aide complète et adaptée aux besoins des individus lors de leur réinsertion.
Conclusion
En somme, l’aide au retour volontaire (ARV) de l’Ofii constitue un dispositif précieux pour les étrangers en situation irrégulière qui envisagent de retourner dans leur pays d’origine. En offrant un accompagnement individualisé et des aides concrètes, ce programme favorise un départ serein et ouvre la voie vers une nouvelle perspective d’avenir.