Sommaire
- 0.1 Naturalisation : l’examen civique devient plus sélectif que jamais (40 questions, 80 % de réussite obligatoire)
- 0.2 Une question sur votre situation ?
- 1 40 questions en 45 minutes : le chrono de l’intégration
- 2 Au programme : de Marianne au droit du travail
- 3 L’État déploie un arsenal antifraude massif
- 4 Pourquoi ce durcissement ?
- 5 Les dates à retenir
Naturalisation : l’examen civique devient plus sélectif que jamais (40 questions, 80 % de réussite obligatoire)
L’État durcit les conditions d’accès à la nationalité française. Depuis octobre 2025, un QCM de 40 questions impose un rythme infernal : 45 minutes maximum, pas de seconde chance en cas de fraude, et un seuil de 80 % de bonnes réponses. Bienvenue à la nouvelle porte d’entrée de la France.
Une question sur votre situation ?
Nos conseillers vous répondent rapidement.
40 questions en 45 minutes : le chrono de l’intégration
Depuis le 12 octobre 2025, l’arrêté ministériel officialise une épreuve qui ressemble à un sprint. 40 questions, 45 minutes, une seule bonne réponse par question. C’est tout ou rien : 1 point pour une bonne réponse, 0 sinon.
Cet examen civique devient désormais obligatoire pour trois démarches majeures :
- Carte de séjour pluriannuelle
- Carte de résident
- Naturalisation
Pour la naturalisation, le barème est brutal : vous devez obtenir au minimum 80 % de bonnes réponses. Avec seulement 32 points sur 40, pas de naturalisation. C’est le gouvernement de Bruno Retailleau qui a signé ce verrou le 10 octobre 2025.
Au programme : de Marianne au droit du travail
Les candidats ne passeront pas juste un quiz historique. L’arrêté distribue les 40 questions selon une architecture précise :
- Principes et valeurs (11 questions) : la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », les symboles (drapeau, hymne), la laïcité et la loi de 1905
- Système institutionnel (6 questions) : président, gouvernement, Parlement, justice
- Droits et devoirs (11 questions) : libertés individuelles, droits sociaux, État de droit
- Histoire, géographie, culture (8 questions) : Révolution, guerres mondiales, régions, voisins européens
- Vie quotidienne (4 questions) : fiscalité, logement, scolarité, accès aux soins, droit du travail
L’examen ne teste pas que des dates. Il demande une vraie compréhension des règles qui encadrent la vie en France. Des questions très concrètes : comment fonctionne la sécu ? Quelles sont vos obligations fiscales ? Comment inscrire un enfant à l’école ?
L’État déploie un arsenal antifraude massif
Pas question de tricher. Le gouvernement a verrouillé l’organisation jusqu’aux détails les plus minimes.
Avant l’examen : vérification obligatoire de l’identité avec un document valide (titre de séjour, passeport, CNI). Une photo sera prise et apposée sur l’attestation de réussite. Refus de photo = accès refusé.
Pendant l’examen : surveillance directe obligatoire, vidéo-surveillance recommandée. Les téléphones et tout dispositif électronique doivent être éteints et rangés hors de la salle. Les oreillettes ? Interdites.
En cas de fraude : exclusion immédiate ET interdiction de repasser l’examen pendant deux ans. C’est un régime digne d’une prison dorée.
Pourquoi ce durcissement ?
Ce n’est pas un simple examen de connaissances civiques. C’est la nouvelle porte d’entrée pour s’installer durablement en France. L’arrêté du 10 octobre 2025 en fait une épreuve obligatoire, non contournable, avec un impact direct sur des milliers de dossiers de naturalisation par an.
Les questions dites de « connaissances » seront rendues publiques sur le site du ministère de l’Intérieur. Les candidats auront donc accès à une banque de questions officielles, mais le stress reste énorme : 12 points d’écart, c’est la différence entre une naturalisation acceptée et un dossier fermé.
Une question sur votre situation ?
Nos conseillers vous répondent rapidement.
Les dates à retenir
- Arrêté signé : 10 octobre 2025 par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
- Publication officielle : Journal officiel du 12 octobre 2025
- Entrée en vigueur : immédiate pour les nouvelles demandes
L’examen s’inscrit dans une logique plus large de sélection à l’entrée. Pas de naturalisation au hasard. Pas de carte de résident sans démontrer une connaissance minimale des institutions et des règles de vie en France.